Il s'agissait de trouver des portes de chambre froide des années 1950. En allant à une brocante à Périgueux, j'ai rencontré un antiquaire. Je lui ai exposé ma demande et il m'a dit qu'il avait
justement un lot en vue. A son étonnement, c'était la première fois que ce matériel rentrait chez lui.
J'ai donc commandé les portes sans les voir et curieusement, elles coincidaient avec la taille de l'ancienne chambre froide qui avait été démontée en 1980 lors de la fermeture de la boucherie de
mon père.
Il a fallu refaire toutes les fermetures. Jean-Pierre , mon frère a trouvé enfin un ouvrier qui a refait chaque fermeture avec art. Un travail d'artiste et de patience. Le travail de
restauration se poursuit.
Et puis je voulais trouver un billau, élément déterminant de la boucherie, des dents de loup pour accrocher la viande , une caisse et un socle avec une plaque de marbre pour compléter le devant
de la devanture.
Ces éléments sont arrivés par des brocanteurs de la région. Il y a un billau qui vient d'un boucher de Saint Antoine d'Auberoche que papa connaissait. C'est un authentique, car je l'ai fait
expertisé par Monsieur Bienaise, ancien boucher à la retraite. Je crois que cela a été fait dans le département du Lot et Garonne.
Et puis Monsieur Pinson m'indique le nom de monsier Manzagol, boucher à Bézille Le Comte dans le 28. Avec mon amie Jocelyne on y va sur le champ.
Coup de coeur avec la caisse en marbre, la balance Berkel et un billau.
On a déjà acheté un billau et une caisse, mais le coup de coeur est là.
Il s'agit de transporter ce matériel en Dordogne. 500 Km et du matériel lourd...
Les aides arrivent. Monsieur Hermant, antiquaire à Nogent le Rotrou et sa fille Caroline se chargent du transport.
L'idée prend forme.
On avance. Je raconte l'histoire comme je la vis. Ce projet me nourrit, peuple mes rêves, et je me sens heureuse. C'est comme un chemin initiatique.
Lorsque que tu as un rêve fixe ton but, nourris ton esprit de pensées positives, fixe l'échéance et l'univers conspire pour que tu réalises ton rêve.